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"La charge mentale : pourquoi pèse-t-elle tant sur les femmes ?"

La vraie question n'est pas de savoir comment les femmes gèrent la charge mentale, mais pourquoi elles doivent en assumer autant.



Un œil sociologique pour commencer


Dans son article intitulé "La gestion ordinaire de la vie en deux," publié en 1983 dans la revue Sociologie du Travail, la sociologue Monique Haicault explore la notion de charge mentale liée au travail domestique, focalisant sur la manière dont les femmes gèrent leur double rôle de travailleuses et de responsables du foyer.


Elle décrit la "vie en deux" comme l'expérience quotidienne des femmes qui jonglent entre ces deux sphères, chacune demandant du temps, de l'énergie et une planification constante.


L'auteure analyse comment, malgré des avancées vers plus d'égalité dans le monde professionnel, le travail domestique reste majoritairement une charge féminine et est souvent invisibilisé. Elle souligne que ce travail ne se limite pas à des tâches physiques, mais inclut également une dimension cognitive complexe—la planification, la coordination, et la prise de décisions qui sont nécessaires pour maintenir le fonctionnement du foyer.


Emma, l'approche contemporaine


Emma, une dessinatrice française a popularisé le concept de la charge mentale à travers ses bandes dessinées.

Elle a publié une bande dessinée intitulée "Fallait demander", qui est rapidement devenue virale.


Elle y aborde avec finesse et humour la charge mentale que subissent les femmes, notamment dans la gestion des tâches ménagères et familiales.

Elle utilise le format accessible de la bande dessinée pour mettre en lumière ce concept qui n'a pas beaucoup évolué depuis Haicault, comment cette responsabilité disproportionnée affecte la vie quotidienne des femmes et propose des réflexions sur les dynamiques de couple et la répartition des tâches.


La sophrologie dans tout ça ?

Je le vois dans mon quotidien de sophrologue : c'est une réalité, la charge mentale était toujours ce poids incommensurable sur les épaules (et le mental) des femmes.


La charge mentale continue d'avoir un impact significatif sur le bien-être psychologique des femmes. Des études, comme celles menées par l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) en France, montrent une corrélation entre la charge mentale élevée et les taux plus élevés de stress, d'anxiété et même de dépression chez les femmes.


La sophrologie offre des outils pratiques pour gérer le stress et l'anxiété, souvent exacerbés par la charge mentale. Les techniques de respiration et de détente peuvent aider les individus à se déconnecter des préoccupations quotidiennes et à retrouver un état de calme intérieur.


Ces pratiques permettent non seulement de se reposer physiquement, mais aussi de clarifier l'esprit, rendant la gestion des tâches quotidiennes plus efficace et moins accablante.


Alors que la société continue de débattre de la distribution inégale de la charge mentale, la sophrologie se présente comme une ressource précieuse pour les femmes.


Elle offre non seulement une pause nécessaire dans le tumulte quotidien, mais aussi des outils pour une gestion plus sereine des multiples rôles que les femmes continuent d'endosser mais aussi une force pour changer cette proportion de charge.


Conclusion

La question centrale n'est donc pas tant de savoir comment les femmes gèrent la charge mentale, mais plutôt pourquoi cette charge continue de reposer principalement sur elles.


Il est impératif d'examiner et de remettre en question les structures et les normes socioculturelles qui perpétuent cette inégalité.


Seulement alors pourrons-nous envisager une société véritablement égalitaire où la gestion des responsabilités domestiques et familiales est partagée équitablement.




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